Comme partout en Provence, l’alimentation en eau a toujours été à Puyloubier une préoccupation importante.
Les conditions climatiques et géologiques caractéristiques de la région ont rendu les approvisionnements irréguliers et incertains, ainsi, vers la fin du XVIe siècle, un seul puits existait pour fournir en eau les 172 familles du village. Aujourd’hui, les fontaines, les « pistons », le lavoir témoignent de la volonté d’apporter l’eau au plus près des habitants et si ces édifices n’ont plus de fonctions pratiques, ils confèrent au village une atmosphère et un cachet particuliers.
Histoire de l'eau à Puyloubier
Au milieu du XIXe siècle, la commune fait construire un puits sur l’emplacement de l’actuelle place de la République au cœur du village. A la même époque, on étudie les possibilités d’exploiter des sources identifiées sur le territoire de Puyloubier. Celle de Saint-Ser, au pied de Sainte-Victoire, étant alors considérée comme insuffisante pour alimenter convenablement la population, c’est la source de Marquet, au pied de la barre du Cengle, qui sera utilisée et le Conseil municipal décide alors d’entreprendre la réalisation d’une conduite de plus de trois kilomètres entre la source et le village. Le financement de l’adduction sera assuré par une souscription publique. Le passage des conduites amenant l’eau de la source au village imposera de surmonter de grandes difficultés techniques dues à l’éloignement et à la nature du terrain. En certains endroits, il a fallu creuser des tranchées très profondes pour obtenir la déclivité nécessaire.
A partir de 1915, après la réalisation d’un premier bassin dans le village, la source alimentera les fontaines de la Place de la République et de la place Damase Malet, ainsi que la dizaine de bornes-fontaines disséminées dans le village, les « pistons ».
Les fontaines
La fontaine du Cours
Le Bigouzet - Place Damase Malet
Le lavoir
Les pistons
Rue qui monte
Traverse
Un château d’eau sera ensuite construit sur les hauteurs. Le pompage est alors assuré par une grande éolienne que l’on peut voir sur les cartes-postales de l’époque. En 1934, après le captage de la source de Saint-Ser, les Puyloubiérens furent les premiers habitants du canton de Trets à bénéficier « de l’eau à la pile » (sur l’évier). Au début des années soixante, avec l’augmentation de la population et des installations sanitaires, la pénurie se fit à nouveau sentir, notamment après l’installation du tout-à-l’égout en 1963.
En 1967, l’extension du Canal de Provence vient alimenter la vallée de l’Arc et le maire, René Rigaud, fait réaliser une conduite provisoire entre Trets et Puyloubier. Une convention fut alors signée entre la commune et la Société du Canal de Provence pour la fourniture d’eau. Cette installation provisoire devait durer jusqu’en 1975, date à partir de laquelle une branche du Canal du Verdon va desservir Puyloubier.
Par délibération du 3 octobre 1976, le Conseil municipal a attribué à la Société des Eaux de Marseille l’affermage de l’eau et de l’assainissement de la commune. Cette délégation a été renouvelée en 1996 puis en 2010.
Depuis le 1er janvier 2023, la gestion de l’eau potable et de l’assainissement collectif de Puyloubier est assurée par la Régie des Eaux du Pays d’Aix.