Eglise Sainte-Marie 


L’église Sainte-Marie est l’église historique du village. Elle a été construite au moyen-âge et est une ancienne dépendance du château féodal. Il est attesté que certains seigneurs du village y sont enterrés. Dès le XVIIème siècle, cette église va s’avérer trop petite. Dans un rapport présenté le 14 avril 1868 à une commission réunie par le curé, l'instituteur présente le projet de construction d'une nouvelle église. Le village compte alors environ 1 000 habitants et ne dispose que d'une église étroite, délabrée et difficilement accessible qui ne peut accueillir tous les fidèles. Le rapport précise que l'actuelle église est "une construction sans importance, sans ornements, sans architecture, sans régularité, qui ne se recommande sous aucun rapport". Il est donc indispensable de construire une autre église. Un emplacement plus bas dans le village, point central où viennent aboutir tous les chemins vicinaux de la commune, a été acheté par le curé sur ses propres deniers. Ce terrain doit permettre la construction d’une nouvelle église qui sera l’église Saint-Pons consacrée en 1874. Mais le clocher de cette nouvelle église ne sera réalisé qu’en 1897. De ce fait, le clocher en activité est toujours celui de la vieille église même s’il menace ruine présentant un danger pour le sonneur de cloches et pour l'employé de la commune chargé chaque jour de remonter l'horloge. Ce n’est qu’en 1891 que le Conseil municipal décide d'interdire l'accès à l'ancien clocher jusqu'à ce qu'il ait été démoli dans sa partie supérieure. 

 Ste Marie exterieur

Lorsque cette église fut abandonnée, elle servit tour à tour de lieu de détention, de cinéma, de stockage de matériaux. La toiture de la nef fut ensuite démolie. En octobre 1952, le maire déclare dans un article du Méridional intitulé la mort du vieux clocher : « Nul n’aurait pu procéder autrement. Le monument, ou du moins ce qu’il en restait, était devenu trop menaçant pour les maisons proches, trop dangereux pour les passants… Ainsi va la vie. On construit d’un côté, on démolit de l’autre ». Les gravats des démolitions sont laissés sur place et remplisse l’église. Dans les années 60, une construction va même être édifiée sur le terrain mitoyen, en surplomb de l’édifice, et l’emprise de l’église, pleine de ses décombres, va servir de jardin au propriétaire de la maison. C’est en 2005 que la commune va entreprendre la restauration progressive de ce bâtiment. C’est d’abord les murs extérieurs qui vont être dégagés, de la végétation qui les avait envahis, et rejointoyés. L’escalier latéral est reconstruit. Il est ensuite décidé de vider l’église de ses gravats jusqu’aux sols d’origine. Les pierres sont triées et soigneusement mises de côté. Elles serviront notamment à reconstruire une partie de la restanque de l’allée des amandiers et des remparts. Les murs intérieurs sont à leur tour rejointoyés. Le sol est refait avec un dallage de pierre afin de protéger le bâtiment des infiltrations d’eau. Puis, en 2016, le clocher est reconstruit à l’identique grâce à des cartes postales et photos anciennes. La girouette supportant la croix ainsi que le cadran de l’horloge, qui avaient été conservés depuis 1952, sont posés à leur même place. En 2018, le choix est fait de recouvrir l’édifice par une structure contemporaine, en remontant certaines parties de murs en pierre et en posant une charpente métallique qui supporte la toiture et un grand châssis vitré, protégé de l’extérieur par des panneaux perforés d’un motif simple. Enfin en 2019, l’accès à l’église et le parvis sont aménagés. En 2019, la reconstruction de l’église Sainte-Marie a fait l’objet d’un prix départemental des Rubans du Patrimoine.

Sainte Marie

Eglise Saint-Pons 

A l’origine l’église du village était l’église Sainte-Marie, du XIIIème siècle, ancienne dépendance du château féodal. Au XIXème, elle est devenue trop étroite, délabrée et difficilement accessible. Elle ne peut plus accueillir tous les fidèles. En 1868, le conseil de la paroisse adopte le projet de construction dressé par l'abbé Pougnet, architecte demeurant à Marseille. Les travaux de construction sont confiés à deux maîtres-maçons de la commune, Siméon Baille et Auguste Peloutier. Les vitraux ont été réalisés par la maison de Bonde d'Aix-en-Provence en 1872. Après plusieurs suspensions de travaux, l'église fut terminée en 1874 et fut consacrée le 22 juin 1874.

Eglise St Pons

Le presbytère a été construit par Auguste Peloutier, toujours selon les plans de l’abbé Pougnet, sur un terrain attenant à la nouvelle église, entre février 1877 et septembre 1878. La construction du clocher ne fut pas aisée. En 1879 et 1880, Siméon Baille réalise les travaux qui portent le clocher à 9 mètres de haut pour accéder à la tribune de l’église. A cette époque, le clocher en activité est toujours celui de la vieille église qui menace ruine et qui présente un danger pour le sonneur de cloches et pour l'employé de la commune chargé chaque jour de remonter l'horloge. En 1891, le Conseil municipal décide d'en interdire l'accès. Le clocher sera finalement béni le 24 octobre 1897. La place de l'église fut ensuite réalisée en 1899 et 1900 par Siméon Baille. Pendant trente années, il n'aura pas fallu moins de cinq maires et de sept curés pour suivre les démarches administratives, les travaux et les diverses péripéties de la construction de l’église Saint-Pons, sans compter ceux qui ont dû œuvrer auparavant, pendant des années, en demandant vainement la construction d’une nouvelle église.

                                                                 Saint Pons

 

L’église Saint-Pons a fait l’objet d’importants travaux : reprise en sous-œuvre des fondations, réfection des enduits extérieurs, restauration des vitraux, rénovation de la toiture, réhabilitation du parvis, mise en lumière de l’ensemble des façades, réfection du carrelage du chœur et de la nef, mise en place d'un nouvel éclairage intérieur, rénovation des peintures intérieures. L'harmonium, acheté en 1892, ainsi que les tableaux et leurs cadres ont aussi été entièrement restaurés. Le jardin du presbytère qui sert de cour de récréation pour l'école maternelle a aussi été totalement réaménagé.

Saint-Pons

Selon la tradition, le chevalier romain Pontius, appelé par la suite Pons, était le fils d'un sénateur romain. Il se convertit très jeune au christianisme. Sa conversion entraîne celle de son père et de sa maison. À la mort de ce dernier, Pons devient sénateur à son tour. Il donne ses biens au pape pour les distribuer aux pauvres. Les chrétiens étant soumis à des persécutions, Pons quitte l'Italie pour s'installer à Cimiez, au dessus de Nice.  Arrêté, il refuse de sacrifier aux dieux païens et sera condamné. L'histoire raconte que le rayonnement de Pons fut tel que les différents supplices envisagés n'eurent pas de prise sur lui.  Il sera finalement décapité sur un rocher qui domine la rive du Paillon et son corps sera précipité au bas de la falaise. Le martyre de Pons est traditionnellement placé en 257 ou 258. On dit que sa tête roula dans le torrent et fut emportée par la mer jusqu'à Marseille, où la relique fut recueillie par les moines de l'abbaye Saint-Victor. C'est de cette abbaye que nous vient le culte de Saint-Pons.

Chapelle Saint-Pancrace


Elle est construite sur le site d’une ancienne villa romaine, probablement avec des pierres de récupération, dès les premiers temps de l’ère chrétienne. Son existence est attestée depuis 1045. La façade principale résulte d’une extension réalisée au XIXème siècle. Les ouvertures latérales ont été murées. On en voit encore la trace au sud. Elle a été entièrement rénovée à la fin des années 1990 : reconstruction des dix contreforts latéraux et d'une voûte intérieure, rejointoiement des murs extérieurs et intérieurs, réfection de la façade principale, réalisation d'une “calade” autour de l'édifice, amélioration des abords, restauration des ex-voto et du tableau de l'Annonciation. En 2000, à l’occasion du pèlerinage, la chapelle fut de nouveau bénie après tous ces travaux.

Chapelle St Pancrace


Saint-Pancrace

Avec Mamer et Servais, Pancrace fait partie des trois saints de glace. Né en 289 en Phrygie (région historique de l’actuelle Turquie occidentale), Pancrace était encore un tout jeune orphelin lorsqu'il vint à Rome en compagnie de son oncle. Converti au christianisme et baptisé par le pape, le jeune garçon fut rapidement dénoncé comme chrétien. A cette époque sévissait la persécution de l’empereur Dioclétien, la dernière et la plus sanglante persécution officielle du christianisme. Arrêté et conduit devant le juge, Pancrace fut décapité hors de la ville, sur la voie Aurélia. Il avait alors quatorze ans. Son culte devint très vite populaire. Saint-Pancrace incarnait l'innocence et la pureté de l'enfant qu'il était lorsqu'il fut martyrisé. Saint protecteur des troupeaux, il est aussi un saint guérisseur. On l'invoquait souvent jadis pour soulager les rhumatisants. On ne compte pas les bienfaits que Saint-Pancrace a la réputation de répandre sur les fidèles qui l'invoquent. Les ex-voto de la chapelle, où il est peint en légionnaire romain, peuvent en témoigner. Saint-Pancrace est le patron des enfants. Ici à Puyloubier, chaque année, le deuxième dimanche du mois de mai, une messe est dite dans la chapelle. Elle est suivie d’une procession champêtre, au cours de laquelle est chanté un cantique dédié au saint, puis du “rite de la piade” (trace de pas). En effet, à proximité immédiate de la chapelle, se trouve un bloc de pierre de l’époque romaine, creusé en son centre et disposant de quatre empreintes à l’entour. La tradition dit que Saint-Pancrace, en passant sur cette pierre, laissa les traces de ses pieds. Après la procession, les enfants marchent dans ces empreintes à l’appel de leur prénom afin de marcher droit plus tard à tous les sens du terme. Il est amusant de noter que Saint-Pancrace est appelé San Brancaï en provençal, brancaï signifiant boiteux.

Chapelle Saint-Ser

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Elle est bâtie dans le prolongement d’une grotte. Elle perpétue le souvenir de l’ermite qui, au Vème siècle, vint chercher refuge en ces lieux. Elle fut consacrée le 5 janvier 1001 par l’évêque d’Aix-en-Provence. Une inscription commémorative gravée sur un marbre a été retrouvée en 1614 : KAL MADII DEDICATIO TEMPLI ISTIUS AMALRICUS EPISCOPUS. Elle connut au fil des siècles des périodes de ruine et d’abandon en alternance avec des périodes de ferveur et de renouveau. Un manuscrit du musée d’Arbaud rapporte que Saint-Ser était en grande vénération à Aix-en-Provence avant le XVème siècle. La ville a fait présent à la communauté de Puyloubier d’un buste de Saint-Ser portant sur son piédestal le millésime 1405. Cette statue existe toujours dans l’église Saint-Pons du village. La ville d’Aix-en-Provence a fait des vœux et des offrandes à la chapelle de Saint-Ser en quelques occasions, notamment lors de la peste de 1581. Un pèlerinage avait lieu annuellement, le lundi de Pentecôte, jusqu’à la démolition de la chapelle en 1993 à la suite de chutes de rochers. Un cantique a été écrit en 1856 par Frédéric Mistral. Elle a été reconstruite à l’occasion de son millénaire, après la réalisation de purges et d’ancrages sur la falaise qui la surplombe. Le chantier a nécessité un héliportage des matériaux en évitant de perturber la nidification de l’aigle de Bonelli présent dans le massif. A l’origine, la toiture était composée d’une voute en pierre et d’une toiture de tuiles. Lors de la reconstruction, une nouvelle charpente avec une toiture de tuiles a été réalisée. Sur la charpente ont été dessinées les oreilles des intervenants lors du chantier : élus, techniciens, ouvriers… La grille intérieure a été réalisée à l’occasion de la reconstruction.

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La chapelle fut de nouveau bénie, le 4 juin 2001, par l’Archevêque d’Aix-en-Provence, dans le cadre d’une manifestation qui a attiré un public considérable. Cette reconstruction a permis de relancer le pèlerinage traditionnel. Une messe est célébrée et à la plaine est bénie. Les grillades du temps jadis ont disparu, surtout depuis le terrible incendie de 1989 à la suite duquel des mesures draconiennes ont dû être prises en matière de lutte contre les incendies de forêts. Pour cette reconstruction, la commune a obtenu un timbre-poste émis les 22 et 23 juin 2002, consécration philatélique particulièrement difficile à obtenir.

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Aujourd’hui, la chapelle de Saint-Ser est un lieu de promenade privilégié pour les nombreux randonneurs qui y viennent en famille pique-niquer sur les tables mises à leur disposition. Beaucoup se recueillent un moment dans la chapelle, d’autres ne font que passer. Quelles que soient les convictions de chacun, on ne peut être indifférent à ce haut lieu mythique, témoignage éternel de la foi chrétienne.

Saint-Ser

Selon la croyance populaire, un certain Servius, originaire de Lyon, vint chercher refuge dans une grotte de Sainte-Victoire. Cet ermite allait mener une vie frugale, toute de contemplation et de prières. La réputation de sainteté qu’il acquit dans la région amenait vers lui de nombreux visiteurs. Ceci porta ombrage au roi Wisigoth Euric qui régnait alors en Provence, animé d’une haine farouche à l’égard de la religion catholique. Un jour de l’an 484, Euric fit exécuter l’ermite après lui avoir fait trancher les oreilles. Le corps du martyr fut enterré par des bergers, au fond de la grotte où il avait vécu, et devint l’objet de la vénération des chrétiens qui vinrent prier sur le lieu même de son martyr. L’ablation des oreilles de Servius par les soldats du roi Euric va être à l’origine d’une croyance, qui va perdurer au cours des siècles, suivant laquelle Saint-Ser aurait le pouvoir de guérir de la surdité. On rapporte une curieuse coutume du temps où un ermite gardait le tombeau du saint placé au fond de la grotte, derrière le maître-autel. Le gardien plaçait, dans l’oreille des personnes sourdes et désireuses d’obtenir leur guérison, une petite baguette de bois qu’il plongeait au préalable dans le sarcophage par une petite ouverture pratiquée sur le côté. Cette pratique est à l’origine de l’expression des gens de Puyloubier à l’égard des personnes paraissant avoir l’oreille dure : « Fau ana a Sant Ser, te passaran la busco » (Il faut aller à Saint-Ser on te passera la bûchette).

Chapelle Saint-Roch


Cette chapelle date du XIIIème siècle. Placée sous le patronage de Saint Sébastien, elle est devenue la chapelle du cimetière du village du XVIème siècle à la fin du XIXème. Abandonnée ensuite, elle a été restaurée au milieu des années 70 par des bénévoles. L’aménagement des abords de la chapelle fut réalisé par la commune en 2001 : réfection des murs de clôture, mise en place de ferronneries d'art (portail d’entrée, clôtures), mise en lumière, rénovation de la toiture du chœur et du calvaire.

Chapelle St Roch


Saint-Roch

Il naquit à Montpellier vers 1340, seul fils d'un consul de la ville. Orphelin très jeune, il fut confié à son oncle. Il étudia probablement la médecine. À sa majorité, il distribua tous ses biens aux pauvres et partit en pèlerinage pour Rome.

Il s’arrêta en plusieurs villes d’Italie atteintes par la peste et s’employa à servir les malades dans les hôpitaux. Roch finit par attraper lui-même la maladie et il se retira dans une forêt près de Plaisance pour ne pas infecter les autres. Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l'animal, le suivit en forêt et découvrit le saint blessé, qu'il put ainsi secourir. Voilà pourquoi, pour parler de deux personnes inséparables, le proverbe dit : c'est Saint Roch et son chien. Quand il revint à Montpellier, vers l'âge de trente ans, Roch était défiguré par les mortifications qu'il avait subies. Il fut pris pour un espion et jeté au cachot. Par humilité, il y demeura incognito et périt de misère vers 1378, ses concitoyens ne s'étant rendu compte que trop tard de leur méprise. Le corps de Roch fut transporté dans la ville d'Arles.

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